Séjour hivernal, 29 et 30 janvier 2021.
De 30 à40 cm de neige semi-pourrie, semi-glacée.
Outils : balai, scie (bon état mais il faut refaire la voie...elle se coince et coupe mal les diamètres conséquents), pelle de cantonnier sans manche, lame de faux (!!) rouillée.
Toujours pas de loquet intérieur sur la porte : calage avec ce qu'on peut.
3 matelas, dont un double.
L'isolation est nulle... les lames du plancher de soupente sont toutes disjointes, donc la "chaleur" du poêle s'y échappe, le bardage intérieur de la toiture est aussi une passoire, vu le nombre d'interstices et comme la tôle ondulée est juste derrière, la "chaleur" en principe fournie par le poêle (bof) s'en va chauffer les renards, sangliers, etc...
Local à peu près propre, pas de cadavres en surnombre, livre d'or misérable, le reste ne mérite pas de commentaire.
Le poêle...d'où il faudra d'abord extraire la cendre ; il tire et fume, parfois surtout vers l'intérieur de la cabane, lorsqu'on ouvre les volets de chargement ; il faudrait déjà un ramonage.
Plus de stock de bois sec au sous-sol, bien pourvu au contraire d'éponges végétales ordinairement nommées "bois". Quant aux ressources forestières, elles sont bien au rendez-vous, mais avec ce qu'il tombe depuis un bout de temps, on imagine le résultat. Je ne parle pas de ce qui est à demi enfoui sous la neige.
Donc, on cherche de qu'il y a de plus menu et de moins trempé, on en fait un tas conséquent, on oublie le papier (absent) même celui qu'on a apporté et on place un ou deux allume-feu (qu'on a apporté) ce qui va aider au démarrage. On aura pris soin aussi de préparer et écorcer le plus possible des branchettes et branches (pas de résineux : c'est perdu d'avance à moins de passer son temps en épluchage laborieux) qu'on placera sur le foyer naissant...pour ensuite y déposer des bûches (40 cm longueur maxi) qui auront subi un traitement analogue et on attise, on souffle, on remet une couche...
Important : débiter un max de bûchettes et bûches, de toute manière mouillées et les disposer sur le dessus (en couches croisées) et autour du poêle, encore et encore...
Au bout de deux bonnes heures (minimum), l'engin commence à émettre un rayonnement, dont on pourrait calculer l'énergie, mais qui ne sera guère perceptible au-delà d'un rayon de 2 (deux) mètres. Alors il ne fume plus...
Donc, vous n'aurez jamais chaud au point d'ôter vestes, pulls, etc.
Le dortoir est à l'avenant. Il ne gelait pas cependant (entre +2 et +4) et nos duvets étaient à la hauteur des enjeux.
Mon conseil : en ce moment, allez ailleurs, sauf entraînement pour une mission aux Kerguélen.
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